Quand la vie change de cap : le parcours de François

Inclusion sociale
14 août 2025 •  Par Centraide
Homme devant un édifice

François a 59 ans. Il vit aujourd’hui dans un logement transitoire, après avoir connu une période d’instabilité marquée par la consommation, la perte de son domicile et un passage à la rue.


Après 25 ans de mariage et deux enfants, un divorce le laisse seul dans son condo. Il fait la rencontre d’une femme de la rue, commence à consommer avec elle, et tout s’effondre. « On a consommé jusqu’à ce que je n’aie plus une cenne. J’ai dû vendre mon condo pour payer mes dettes. Puis, on s’est ramassés à la rue. »

En quête de soutien, il commence à fréquenter le centre de jour du Pas de la rue, un organisme communautaire qui vient en aide aux personnes de 55 ans et plus en situation d’itinérance ou à risque de le devenir.

Partout, dans les refuges et les centres d’hébergement, on fait le même constat : la population en situation d’itinérance avance en âge.

Les semaines passent et la réalité le rattrape. « J’étais au centre-ville, à côté du métro Berri, avec mes sacs, c’était à peu près tout ce qu’il me restait. Je lui ai dit : J’ai pas le choix, faut que je parte. Je l’ai serrée dans mes bras, puis j’ai pris le métro et je suis parti. C’est comme ça que je suis entré en thérapie. »

Alors qu’il termine son programme, il se tourne vers le Pas de la rue pour trouver un logement. « Il me restait une semaine et demie à faire en thérapie quand on m’a dit que j’avais une place en appartement grâce au programme Relais. J’étais tellement content. »

François s’installe alors dans un logement et commence à rebâtir sa vie. Il apprend à cuisiner, à entretenir son appartement, à faire un budget. Accompagné par une intervenante, il se fixe des objectifs réalistes et tangibles.

Au centre de jour, il retrouve une routine, des repas, des activités, et surtout, une communauté. « On devient une petite famille, un petit peu. »

« Il faut vraiment réapprendre à vivre, puis peut-être même à apprendre à vivre avec soi-même. »

Aujourd’hui, François célèbre quatre ans d’abstinence. Il a repris contact avec ses enfants, voit son garçon chaque semaine, sa fille aussi régulièrement, et est devenu grand-papa. « Je suis tellement content d’être revenu pour vivre ces moments-là. C’est incroyable! »

S’il reconnaît avoir reçu beaucoup de soutien, il insiste aussi sur l’importance de l’engagement personnel. « Ce que je peux dire aux gens : s’ils veulent s’en sortir, ils le peuvent. »

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