Se battre pour conserver son logement

Besoins essentiels
28 août 2023 •  Par Centraide
Femme

Le premier événement est survenu à l’hiver 2019, alors que l’appartement voisin a été ravagé par les flammes. La famille de Naima a donc été contrainte de quitter son logement, afin que la propriétaire puisse le rénover. À son retour, Naima a été confrontée à un avis de cessation de bail. Bien que la décision du Tribunal administratif du logement (TAL) ait finalement été sa faveur, elle n’a été rendue qu’en octobre 2022. « Imaginez le stress dans lequel nous avons vécu pendant trois ans, en attendant de savoir si on allait pouvoir rester ou non », raconte Naima.  


Heureusement, Naima a bénéficié du précieux soutien du Comité logement Rosemont, un organisme communautaire qui œuvre notamment à la défense et à la promotion des droits des locataires. « Ils m’ont aidée, ils m’ont accompagnée, ils m’ont rassurée, comme quoi j’allais gagner parce que mon dossier était solide », dit-elle. 

Malheureusement, la propriétaire persiste dans ses actions et dépose un avis de reprise de logement un mois plus tard. Naima s’y oppose une fois de plus et entame de nouvelles démarches auprès du TAL. Parallèlement, déterminée à ne pas rester inactive, elle consacre la majeure partie de son temps libre à parcourir les sites de location à la recherche d’un logement, sans succès. Elle vit beaucoup d’impuissance : « Je me réveillais la nuit pour chercher un logement, pour voir si un propriétaire m’avait répondu. Je ne pensais qu’à ça. », avoue-t-elle.  

Il s’avère que les recherches de Naima sont plus ardues en raison de la crise du logement qui sévit dans le Grand Montréal. Les logements disponibles et suffisamment grands pour sa famille de quatre personnes se font rares dans son quartier. « J’aime mon logement. J’ai accès à tous les commerces, aux transports et le quartier est très calme. Ça nous aide à éduquer nos enfants comme il faut », souligne Naima. 

« Je me réveillais la nuit pour chercher un logement, pour voir si un propriétaire m’avait répondu. Je ne pensais qu’à ça. »

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En plus de ces difficultés, Naima doit également prendre en compte les besoins spécifiques de son conjoint qui a une mobilité réduite. Trouver un logement universellement accessible s’avère presque impossible, sans oublier la discrimination à l’égard de ses enfants et les loyers élevés, qui sont souvent le double voire le triple de ce qu’elle paie actuellement. 

Finalement, le 24 mars 2023, le TAL a donné gain de cause à Naima pour une seconde fois. Bien que cela soulage Naima et son conjoint, ils restent inquiets de perdre un jour leur logement. 

Visionnez le témoignage de Naima

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