50 ans de sécurité alimentaire

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Centraide
27 novembre 2023 •  Par Centraide
Bol de soupe

Centraide cultive la solidarité

Depuis un demi-siècle, le Grand Montréal a été le berceau d’innovations en matière de sécurité alimentaire, dont la portée s’étend aujourd’hui à l’échelle du Québec : cuisines collectives, jardins collectifs, restaurants communautaires, notamment.  La sécurité alimentaire a connu une transformation majeure, évoluant vers des solutions qui vont au-delà du don de nourriture.

Au cœur de cette transformation, Centraide a joué un rôle crucial en tant que partenaire solide des organismes communautaires, catalysant le changement et encourageant la collaboration. Il est aujourd’hui, l’un des plus importants bailleurs de fonds en sécurité alimentaire dans le Grand Montréal.

Dans cette rétrospective, découvrez comment Centraide a façonné l’histoire, cultivant une solidarité qui transcende les générations et nourrissant l’espoir pour les décennies à venir.


Du don de nourriture aux systèmes alimentaires locaux

Voyagez à travers le temps pour découvrir l’évolution de la vision de Centraide en matière de sécurité alimentaire et de son soutien aux organismes communautaires de son réseau.

Les années
1970

Personne servant un repas

Dès sa fondation en 1974, Centraide du Grand Montréal appuie des organismes dont la mission est d’offrir une aide alimentaire et matérielle aux personnes en situation de pauvreté et d’exclusion sociale.

Les années
1980

Moisson Montréal
Le Centre de bénévolat de Laval bénéficie du soutien de Centraide depuis 1982.

Dans les années 1990, il a étendu son mandat pour devenir la banque alimentaire régionale, adoptant ainsi le nom de Centre de bénévolat et Moisson Laval.

Les organismes de dépannage alimentaire se multiplient sur l’île de Montréal, phénomène qui révèle l’étendue du problème de la faim.

En 1984, Moisson Montréal, la première banque alimentaire régionale, est créée afin de coordonner la collecte, le triage et la distribution de denrées alimentaires aux organismes communautaires locaux. Moisson Laval (Centre de bénévolat et Moisson Laval) et Moisson Rive-Sud verront le jour dix ans plus tard.

Les années
1990

Groupe de manifestants, La Corbeille Bordeaux-Cartierville
© Page Facebook, La Corbeille Bordeaux-Cartierville, 2016.

Cet organisme figure au nombre des nouvelles ressources en sécurité alimentaire accueillies à la fin des années 1990.

Les organismes accueillis par Centraide se démarquent par leur volonté de développer des alternatives au dépannage alimentaire et de promouvoir des interventions qui visent l’autonomie des personnes : cuisines collectives, jardins collectifs, restaurants communautaires, notamment.

Entre 1995 et 2000, Centraide accueille dix nouveaux organismes et projets en sécurité alimentaire au sein de son réseau.

Les années
2000

Groupe de Bénévoles
© Dépôt alimentaire NDG, 2011.

Fondé en 1986 pour offrir du soutien alimentaire temporaire d’urgence, Le Dépôt est l’exemple parfait de l’organisme qui a évolué au fil du temps pour offrir une diversité de programmes favorisant l’autonomie alimentaire : jardins, cuisines, etc.

Au tournant des années 2000, Centraide investit annuellement 1,4 M$ en sécurité alimentaire auprès d’une vingtaine d’organismes et de projets communautaires et d’une centaine de programmes et activités.

Répondre aux besoins alimentaires est un défi incessant, d’où la nécessité pour Centraide de faire le point sur sa contribution, d’actualiser et de préciser sa stratégie d’intervention dans ce domaine.

En avril 2000, Centraide publie ses premières orientations en matière de sécurité alimentaire : Au-delà du don de nourriture, soutenir l’autonomie.

Femme avec panier alimentaire

Ces orientations sont fondées sur une conviction profonde :

  • Pour contribuer de façon efficace au développement de la sécurité alimentaire, il faut aller au-delà des actions qui consistent uniquement à fournir des aliments aux personnes, et redonner à ces personnes et à leurs communautés la capacité de se nourrir elles-mêmes de façon saine et équilibrée.

Centraide compte y parvenir :

  • en travaillant sur les causes de l’insécurité alimentaire
  • en élaborant et en mettant en œuvre des solutions durables au problème de l’insécurité alimentaire.

Les années
2010

Jardins les Patriotes
© Page Facebook Les Jardins des Patriotes, 2017.

Ces jardins sont la pièce maîtresse du système alimentaire local mis en place dans les années 2010 dans le quartier Saint-Michel.

La question de l’accessibilité à des aliments frais et abordables suscite une préoccupation croissante au sein de plusieurs quartiers du Grand Montréal. En réponse à cette problématique, ces quartiers se mobilisent pour développer et mettre en place des systèmes alimentaires locaux complets (production, transformation, distribution, accès, consommation, élimination des déchets) qui intègrent plusieurs composantes (agriculture urbaine, marchés de quartier, épiceries solidaires, cuisines collectives).

Ces systèmes alimentaires viennent répondre aux besoins des personnes en situation de pauvreté tout en s’intégrant aux principes de développement durable.

Les années
2020

Trois personnes avec des masques dans un marché
© Page Facebook Regroupement Partage, 2020.

Cet organisme s’est démarqué par sa flexibilité pour apporter des changements afin de répondre aux besoins accrus pendant la crise sanitaire.

La pandémie de COVID-19 et l’inflation qui s’en suit créent une pression inédite sur les populations en situation de pauvreté et par ricochet sur les organismes communautaires. L’insécurité alimentaire est élevée et les demandes d’aide augmentent. Le Grand Montréal est la région du Québec la plus touchée parce qu’il compte un nombre plus important de personnes en situation de pauvreté.

En mars 2020, Centraide crée le Fonds d’urgence COVID-19 (8 M$) dans le but d’aider les organismes communautaires à mettre en place des mesures exceptionnelles, notamment pour répondre aux besoins alimentaires d’urgence.

À l’hiver 2023, face à l’explosion des coûts liés au logement et au panier d’épicerie, Centraide annonce un investissement supplémentaire de 1,7 M$ versé à 36 organismes de son réseau. Cet investissement d’urgence s’ajoute aux 7,1 M$ déjà versés annuellement à quelque 70 organismes.

À l’automne 2023, les Banques alimentaires du Québec dévoilent des résultats sans précédent :  chaque mois, dans le Grand Montréal, 450 000 personnes ont recours aux banques alimentaires. Il s’agit d’une augmentation de 50 % par rapport à l’année précédente.

Centraide : partenaire clé d’innovations en matière de sécurité alimentaire

Plongez dans la petite histoire de chacune de ces innovations et découvrez comment Centraide a été au cœur de l’action, encourageant, soutenant et inspirant des solutions créatives pour assurer la sécurité alimentaire de milliers de personnes et de familles en situation de pauvreté.

Jardins collectifs et serres urbaines

Icone concept 2

Le concept
Des lieux de production agricole et d’apprentissage où l’on cultive ensemble. La récolte est ensuite partagée entre les participants et dans la communauté.

Icone histoire

La petite histoire
Les Jardins de la victoire, premiers jardins collectifs au Québec, ont vu le jour en 1997 dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce. Ils sont le fruit d’un partenariat entre Action Communiterre et le Dépôt alimentaire NDG, deux organismes en sécurité alimentaire appuyés par Centraide.  À la même époque, un jardin collectif a démarré à Longueuil grâce à un partenariat entre Équiterre et la Croisée de Longueuil, un organisme phare du réseau de Centraide sur la Rive-Sud. L’idée a rapidement fait boule de neige et des jardins collectifs ont pris racine partout à Montréal et au Québec.

Article de blogue à revisiter : Vert l’harmonie : un projet d’agriculture urbaine qui transforme un HLM de Mercier-Ouest.

Jardins collectifs
© Jardins collectifs, Croisée de Longueuil, 2005.

Centraide : une voix active dans la concertation alimentaire

Premier portrait de la faim à Montréal, coordonné par le Centre de bénévolat de Montréal, un organisme appuyé par Centraide, en collaboration avec le service aux collectivités de l’UQAM. Les instigateurs du projet : Centraide Montréal, Moisson-Montréal, l’Office des Œuvres et le Centre Saint-Pierre.

Création de Nourrir Montréal, un comité issu de Vivre Montréal en santé et ancêtre de ce qui deviendra le Conseil du système alimentaire montréalais (Conseil SAM). Coordonné par des représentants de la Ville, il regroupe un vaste réseau d’acteurs (santé, éducation, gouvernement, communautaire, syndicats), dont Centraide.

Création du Comité d’action en sécurité alimentaire à Laval (CASAL), une concertation intersectorielle régionale qui regroupe des représentants de divers milieux, dont Centraide, qui souhaitent favoriser et promouvoir la sécurité alimentaire à Laval.

Création du Conseil du système alimentaire montréalais (Conseil SAM), premier conseil de politiques alimentaires d’une ville francophone dans le monde. Fort d’un réseau de 150 partenaires, dont Centraide, il assure un leadership régional en matière d’alimentation.

Mise sur pied de cellules de crise COVID-19 à Montréal, Laval et sur la Rive-Sud rassemblant Centraide, les directions de santé publique, les municipalités et le milieu communautaire. L’aide alimentaire figure en tête de liste des priorités.


1 personne sur 5 reçoit notre aide.
5 personnes sur 5 en bénéficient.

À go, on Centraide

Soutenir un réseau de plus de 375 organismes communautaires, c’est aussi favoriser une société inclusive et sans pauvreté.


Articles de blogue à revisiter :