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L’insécurité alimentaire
Manger à sa faim, un défi quotidien pour trop de personnes et de familles
L’insécurité alimentaire reste bien présente, malgré le ralentissement de l’inflation en 2025. Alors que le recours à l’aide alimentaire atteint des sommets, les organismes communautaires multiplient les efforts pour répondre à l’urgence… et créer des solutions durables.
Sous le calme apparent, la tempête des hausses persiste
Cette année, le coût des aliments semble stable… mais ne nous y trompons pas. Les hausses importantes des trois dernières années ont laissé leur marque : entre 2021 et 2024, le panier d’épicerie pour une famille de quatre personnes a grimpé de 33 %, soit plus de 3 000 $ de plus par année1. Pour beaucoup de ménages, manger sainement reste hors de portée, comme le montrent les 517 000 dépannages alimentaires mensuels dans le Grand Montréal, en hausse de 72 % depuis 2022 (301 000) 2.
Ces chiffres traduisent une réalité vécue au quotidien, notamment par des enfants, des travailleurs, des aînés et des personnes seules — ainsi que par des organismes communautaires qui redoublent d’efforts pour répondre à une demande croissante.
Avoir un emploi ne suffit plus
Un peu plus de 40 % des ménages qui demandent un dépannage alimentaire vivent de l’aide sociale, mais de plus en plus de travailleurs doivent aussi y avoir recours : un ménage sur cinq a un revenu d’emploi ².
Des profils variés face à une même urgence
Familles monoparentales, nouveaux arrivants, personnes seules, jeunes travailleurs à faible revenu : les profils de celles et ceux qui frappent à la porte d’un organisme d’aide alimentaire sont variés. Une donnée marquante : plus de la moitié des ménages aidés dans le Grand Montréal (56 %) sont des familles avec enfants, une proportion plus élevée qu’à l’échelle du Québec (48 %) 2. Ces données traduisent des défis concrets, souvent marqués par des choix déchirants : payer son loyer ou nourrir ses enfants ? Couvrir ses frais de transport ou acheter des fruits et légumes ?
L’insécurité alimentaire au quotidien
Vivre en situation d’insécurité alimentaire, c’est sauter des repas, réduire ses portions, se priver afin de nourrir ses enfants. C’est aussi envoyer les enfants à l’école le ventre vide, éviterles aliments frais par souci d’économie, et vivre avec l’angoisse constante de ne pas avoir assez à manger.
En trois ans, les dépannages alimentaires dans le Grand Montréal ont bondi de 72 % : de 301 288 en 2022 à 516 957 en 2025

Pourquoi cette crise?
Les causes sont multiples : revenus insuffisants, isolement social, problèmes de santé physique ou mentale, manque de connaissances en alimentation, accès limité à des commerces abordables… Et souvent, un logement trop cher qui gruge le budget alimentaire.
Des solutions concrètes portées par les communautés
Alors que l’insécurité alimentaire gagne du terrain, les organismes communautaires se retrouvent en première ligne pour offrir soutien et solutions concrètes. Soutenus par Centraide, ils proposent des initiatives innovantes et adaptées aux réalités des quartiers.
Parmi ces actions :
- Jardins collectifs et serres urbaines, qui favorisent l’accès à des aliments frais tout en créant des espaces de rassemblement ;
- Cuisines collectives, où les participants apprennent à cuisiner ensemble des repas sains et économiques ;
- Magasins-Partage, des points de distribution d’aliments à coût réduit ou gratuit pour les personnes en situation de précarité ;
- Marchés mobiles de quartier, qui apportent des fruits et légumes frais directement dans les communautés ;
- Services de première ligne, qui offrent un accompagnement global combinant aide alimentaire et soutien social ;
- Systèmes alimentaires locaux, qui visent à renforcer la production, la distribution et la consommation d’aliments de proximité. En agissant à la fois sur l’urgence et sur des alternatives durables, ces projets créent des bases plus solides pour un avenir alimentaire plus juste et équitable.

Certaines initiatives vont encore plus loin, comme Resto Plateau, qui allie insertion socioprofessionnelle et sécurité alimentaire. L’organisme prépare chaque jour près de 200 repas dans son restaurant communautaire à tarification sociale, tout en offrant à des personnes éloignées du marché du travail une expérience professionnelle formatrice. Ce type de projet illustre comment il est possible de répondre à la fois à l’urgence alimentaire et à des enjeux sociaux plus larges.
À retenir
- Les prix semblent stables cette année, mais les hausses de 33 % entre 2021 et 2024 pèsent encore lourd : une famille de quatre dépense encore 3 000 $ de plus par an pour se nourrir 1.
- 517 000 dépannages alimentaires sont réalisés chaque mois dans le Grand Montréal, en hausse de 72 % depuis 2022 (301 000) 2.
- Deux dépannages alimentaires sur trois au Québec sont réalisés sur le territoire du Grand Montréal 2.
- Un peu plus de 40 % des ménages qui demandent un dépannage alimentaire qui vivent de l’aide sociale 2.
- 1 ménage sur 5 qui a recours à l’aide alimentaire a un revenu d’emploi, une tendance en hausse dans la région et à l’échelle du Québec 2.
- Plus de la moitié des ménages aidés dans le Grand Montréal (56 %) sont des familles avec enfants.2
Sources
1. Alima (2025). Rapport 2024-2025 sur le coût du Panier à provisions nutritif et économique de Montréal. ppne_rapportsynthese_2025_vf.pdf.
2. Banques alimentaires du Québec (2025). Bilan-Faim Québec 2025. Bilan-faim_2025.pdf.
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