Malgré la pandémie, les bénévoles qui œuvrent chaque jour au sein des organismes communautaires ou qui travaillent directement avec Centraide du Grand Montréal restent mobilisés. Offrir des services essentiels aux groupes les plus vulnérables par l’entremise de notre réseau a été un véritable défi, mais le dévouement des bénévoles n’en a été que plus grand.
Préparer des repas pour les itinérants, maintenir le lien avec les aînés isolés, offrir de l’appui scolaire ne sont que quelques exemples de leur mission quotidienne. Une mission qui connaît, malgré leur grand dévouement, des difficultés depuis les premières heures de la pandémie.
Chamboulements
Plus d’un an après le début de cette crise sanitaire, les activités de bénévolat qu’offrent les organismes communautaires sont fortement chamboulées, et ce, à divers degrés. Consignes sanitaires obligent, les activités qui se déroulaient dans des locaux ont dû être suspendues afin de protéger la santé du personnel, des bénévoles, des personnes aidées et à plus grande échelle de la société. S’ajoute à cela une perte significative des bénévoles âgés. Les centres d’action bénévole (CAB), pour ne citer qu’eux, ont perdu 80 % de leurs effectifs[1].
Paradoxalement, durant cette même période nous avons été témoin de l’engouement du public pour le bénévolat. À la suite de l’appel du premier ministre du Québec, la plateforme de jumelage JeBénévole.ca a reçu plus de 40 000 candidatures. La formation et l’encadrement de ces nouveaux effectifs ont demandé des outils et des ressources que les organismes communautaires n’avaient pas à disposition face à un flux si élevé de nouveaux visages. Mais ils ont su s’adapter avec succès.
Défis
De nombreux défis demeurent. Parmi eux figure l’importance d’adapter les pratiques, notamment de sortir de l’offre de bénévolat proposée bien souvent de 9 h à 17 h, difficile ou impossible pour de nombreux travailleurs. Ou encore la modification de l’offre et la mise en place d’une plus grande souplesse pour s’ajuster aux réalités.
Les besoins ne vont pas diminuer après la COVID-19. Selon un sondage de la plateforme JeBénévole.ca, 93 % des personnes inscrites ont l’intention de maintenir leur engagement après la crise sanitaire. Une excellente nouvelle lorsque l’on sait que la rétention des bénévoles était déjà l’un des grands défis du bénévolat, mais la crise sanitaire en a révélé l’importance.
Le bénévolat peut toucher différents champs d’action et faire appel à diverses compétences. L’offre est variée et les options sont multiples. Tous les profils sont les bienvenus.
Les 40-60 ans ont été les plus nombreux à s’inscrire sur la plateforme JeBénévole.ca
Mais le défi du jour est de maintenir le tissu social et de continuer à offrir les services essentiels aux personnes les plus vulnérables. Une bataille qui requiert de la part des acteurs de l’entraide dans le Grand Montréal une grande ingéniosité.