Ne pas manger à sa faim
Jamais l’insécurité alimentaire n’aura autant fait les manchettes qu’en avril dernier en plein coeur du confinement.
Le Grand Montréal a été la région du Québec la plus touchée, forcément parce que c’est là qu’on y retrouve la moitié des Québécois qui vivent en situation de pauvreté.
La pandémie a exacerbé leur précarité, et à cause des pertes d’emploi soudaines, même des familles plus favorisées se sont retrouvées en situation d’insécurité alimentaire.
> L’équation est simple : quand on manque d’argent,
c’est sur l’alimentation qu’on coupe en premier
puisqu’encore faut-il payer le loyer ou l’hypothèque.
Déjà en mai la situation se rétablissait grâce aux mesures de soutien financier offertes en raison de la crise. Avec la diminution ce celles-ci cet automne, on craint une recrudescence de l’insécurité alimentaire.
En chiffre
28 %
C’est la proportion d’adultes qui ont eu peine à se nourrir en période de confinement dans le Grand Montréal, région la plus touchée par l’insécurité alimentaire au Québec.
Revisitez notre dossier Nourrir le Grand Montréal réalisé au printemps dernier pour comprendre l’impact de la pandémie sur la chaîne de l’aide alimentaire et comment nous avons su répondre aux besoins.
> Pas question que personne ne manque de nourriture
Grâce au soutien de notre Fonds d’urgence COVID-19, de nombreux organismes communautaires se sont réorganisés pour se lancer dans la production de repas congelés. Plusieurs organismes se sont mis à faire la distribution massive de paniers et de repas. Pour les personnes ne pouvant se déplacer, de nombreux services de livraison ont été organisés.
Les résultats sont inouïs. Au cours du printemps et de l’été 2020 :
- 2 226 462 repas ont été cuisinés et offerts
- 205 178 livraisons ou distributions de paniers alimentaires ou de repas ont été réalisées
> Crise sanitaire ou pas,
l’insécurité alimentaire
touchait déjà des milliers de gens
Alors qu’en 2019 aucune crise ne se pointait à l’horizon, c’est pourtant 200 000 personnes qui souffraient déjà d’insécurité alimentaire dans le Grand Montréal. Crise sanitaire ou pas, la problématique fait bel et bien partie du paysage du Grand Montréal.
Qu’est-ce que l’insécurité alimentaire?
- Devoir choisir entre son loyer et son alimentation
- Réduire ou couper les coûts reliés à l’alimentation
- Diminuer sa consommation alimentaire
- Se priver pour nourrir ses enfants
- Manquer d’aliments nutritifs
- S’inquiéter d’un manque de nourriture
Comment sort-on d’une situation d’insécurité alimentaire ?
- En ayant un revenu suffisant pour répondre à ses besoins de base
- En ayant accès à un logement abordable
- En ayant accès à des marchés d’alimentation dans son quartier
- En sachant choisir des aliments sains et économiques
- En sachant cuisiner et conserver les aliments
- En sachant utiliser au mieux ses ressources (argent, temps, etc.)
- En ayant un bon réseau d’entraide
- En développant son autonomie
Que fait Centraide?
Il soutient des solutions durables qui favorisent l’autonomie des personnes
Il soutient l’implantation de systèmes alimentaires locaux
Ils sont présents dans la majorité des quartiers montréalais pour favoriser l’autonomie alimentaire, augmenter l’offre en aliments sains et nutritifs et aider les personnes moins bien nanties à mieux se nourrir.
- On produit et on récolte ensemble dans les serres et les jardins.
- On distribue la récolte dans les organismes communautaires.
- On transforme dans les cuisines collectives et les ateliers culinaires.
- On redonne à la communauté à travers les marchés de quartier et les épiceries solidaires.
- On livre des plats aux personnes les plus isolées.