Tournée de quartier – Côte-des-Neiges

Tournée de quartier
28 septembre 2021 •  Par Centraide
Photo d'une rue de Côte-des-neiges

Un peu d’histoire

Au cours des deux premiers siècles, Côte-des-Neiges se développe tranquillement comme un petit village de tanneurs et d’agriculteurs. À partir du début du 20e siècle, par contre, le rythme de son développement s’accélère d’une façon spectaculaire. Sur une période de soixante ans, les institutions et les immeubles résidentiels couvrent presque tout l’espace, effaçant ainsi toute trace de l’ancien village. Une économie de services, qui tourne autour des domaines de la santé et de l’éducation, remplace l’économie rurale et s’établit comme le moteur de la vie économique du quartier jusqu’au début du 21e siècle. La population explose et les origines de ses résidants se diversifient. Le « little French village » devient très rapidement le « quartier des 110 langues ». Le caractère multiculturel de Côte-des-Neiges se maintiendra jusqu’à nos jours.

Au fil de toutes ces années, les résidents se sont donnés divers moyens pour améliorer leurs conditions de vie : ils se sont réunis pour se donner des services, pour briser leur isolement, pour apprendre et se distraire, pour mener des luttes et défendre leurs droits. C’est fort de cette implication que les organismes communautaires de Côte-des-Neiges ont su s’établir très rapidement comme les acteurs incontournables du développement social du quartier. Les gens de Côte-des-Neiges ont fait de ce quartier ce qu’il est présentement : un quartier plein de défis, mais fort de ses richesses et de sa solidarité !1

[1] Source : Conseil CDN

Le territoire et sa population

Le quartier Côte-des-Neiges est délimité au nord-est par l’arrondissement d’Outremont et la municipalité de Mont-Royal; au nord-ouest, par l’arrondissement de Saint-Laurent; à l’ouest, par les municipalités d’Hampstead et de Côte-Saint-Luc; au sud, par le quartier Notre-Dame-de-Grâce et la municipalité de Westmount. Construite en 1966, l’autoroute Décarie représente une fracture dans la trame urbaine du quartier. Le chemin de la Côte-Sainte-Catherine délimite quant à lui le Haut et le Bas de-Côte-des-Neiges. Sur le plan administratif, les quartiers Côte-des-Neiges et Notre-Dame-de-Grâce ont fusionné en 2002 pour devenir l’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce.

Côte-des-Neiges est considéré comme le quartier des nations, des étudiants ou encore des institutions. Comptant près de 100 000 résidents, il est l’un des plus populeux de l’île de Montréal. Au fil de son histoire, Côte-des-Neiges a accueilli de nombreuses communautés issues de l’immigration. Autrefois constitué d’un fort noyau de francophones, d’anglophones et d’Irlandais, le quartier s’est par la suite métamorphosé au rythme des vagues d’immigration. L’installation de la communauté juive s’y est notamment faite au moment où Côte-des-Neiges prenait son envol avec la construction de l’Université de Montréal en 1930.

Quartier d’établissement par excellence pour les nouveaux arrivants, on y compte 14 % d’immigrants récents, une proportion 2 fois plus élevée qu’à Montréal. Plus de la moitié de la population (54 %) est quant à elle membre d’une minorité visible. Au sein de cette mosaïque, certaines communautés culturelles et religieuses sont plus fortement représentées que d’autres. C’est le cas non seulement des communautés philippine, juive et noire anglophone, mais aussi de celles provenant d’Europe de l’Est, d’Afrique du Nord, d’Amérique latine et de l’Asie du Sud-Est.

De plus, la présence d’une université attire de nombreux étudiants pour qui l’établissement dans le quartier est souvent transitoire.

Photo de l'Universite de Montréal

Côte-des-Neiges est ainsi un quartier à forte diversité sociale et culturelle, où l’enjeu d’inclusion, d’accès aux ressources et aux services publics, ainsi qu’à des logements décents et à des emplois de qualité représentent des défis importants.


Un quartier, deux réalités

La configuration enclavée du quartier relativement à l’aménagement urbain ainsi que les divisions socioéconomiques entre le Haut et le Bas-de-Côte-des-Neiges, délimités par le chemin de la Côte-Sainte-Catherine, se traduisent par des réalités très différentes entre les secteurs : Côte-des-Neiges-Sud, communément appelé le Haut de la Côte, est le quartier des étudiants et des établissements. La population est y fortement scolarisée, on y compte un nombre élevé de personnes seules (23 %, comparativement à 16 % dans le bas du quartier), et la mobilité résidentielle y est importante.

Côte-des-Neiges-Nord, communément appelé le Bas de la Côte, représente environ 60 % de la population du territoire. On y trouve une concentration plus forte d’immigrants, d’allophones et de membres des minorités visibles, et l’on y compte deux fois plus de familles avec enfants que dans le sud du quartier.

Les conditions de vie et la diversité

À Côte-des-Neiges, le nombre important de personnes à faible revenu (29 380, soit le tiers de la population) pose des défis de taille. La pauvreté s’y illustre de façon plus marquée sur le plan de la défavorisation matérielle, alors que le taux de chômage y demeure plus élevé que la moyenne montréalaise et que le revenu moyen des individus est parmi les plus faibles à l’échelle de l’île. On y trouve également la plus forte proportion de travailleurs pauvres parmi les quartiers montréalais : un travailleur sur cinq (19 %), soit près de 5 000 personnes. Toutefois, le quartier dispose de nombreux atouts, dont une population relativement jeune et scolarisée, la présence de plusieurs institutions régionales (université, hôpitaux), une multitude de ressources communautaires et un Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) ayant développé une expertise en matière d’intervention auprès d’une population multiethnique, cette dernière y étant très marquée. En effet, 54 % de la population est membre d’un groupe des minorités visibles (Montréal : 33 %). Et près de la moitié de la population est allophone : 46 % ont une langue maternelle autre que le français ou l’anglais (Montréal : 33 %).

Les investissements de Centraide dans le quartier

En accord avec son approche territoriale, Centraide du Grand Montréal suit avec intérêt et porte une attention particulière aux demandes de financement qui répondent aux enjeux définis pour le territoire de Côte-des-Neiges.

Il est attentif aux programmes et aux projets qui permettront de maximiser ses investissements et d’accroître la capacité communautaire de répondre aux défis sociaux de lutte contre la pauvreté. Parmi ces enjeux, citons notamment:

  • La mobilisation et la planification stratégique du territoire,
  • Les actions concertées dans des secteurs vulnérables,
  • Le logement, une problématique complexe et incontournable,
  • La diversité et l’inclusion,
  • Et le soutien aux familles vulnérables.
541 461$

pour soutenir
la réussite des jeunes

290 907$

pour assurer
l’essentiel

830 789$

pour briser
l’isolement social

536 933$

pour bâtir des milieux
de vie rassembleurs

*Données 2018-2019

Les exemples d’initiatives dans le quartier

Au-delà de la qualité de leurs actions qui misent sur des solutions durables, tous les organismes appuyés par Centraide du Grand Montréal sont des chefs de file dans leur milieu qui agissent comme des leviers.

Les organismes soutenus par Centraide

Centraide du Grand Montréal soutient 14 organismes dans le quartier Côte-des-Neiges qui œuvrent pour améliorer les conditions de vie, le développement des communautés, l’inclusion, la vie de quartier et pour soutenir les jeunes et les familles.

Vidéos de nos organismes

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