Victoire pour les femmes grâce au Mouvement Action-Chômage!

Inclusion sociale
4 mars 2022 •  Par Centraide
Femme enceinte qui prend des notes dans un calepin

Six nouvelles mamans représentées par le Mouvement Action-Chômage (MAC), un groupe de défense des droits des travailleurs et des sans-emploi financé par Centraide, obtiennent gain de cause devant la justice. 

La loi refusait à ces mères le droit aux prestations régulières de l’assurance-emploi au moment de l’abolition de leur poste, n’ayant pas cumulé un nombre suffisant d’heures de travail parce qu’elles étaient en congé de maternité. La loi a été jugée discriminatoire à l’endroit des femmes par le Tribunal de la sécurité sociale du Canada. 

Le MAC cherche maintenant à faire modifier la Loi sur l’assurance-emploi, afin que toutes les travailleuses aient droit à une protection en cas de chômage, indépendamment de toute absence au marché du travail liée à la grossesse, à la maternité et aux responsabilités familiales. 


« Les organismes de défense des droits comme le MAC défendent les intérêts de personnes qui souvent ne savent pas comment s’y prendre pour dénoncer une situation d’injustice, se sentent démunies face à la situation et manquent d’expérience pour naviguer à travers tous les rouages. Ce n’est pas facile de monter au front seul! Parfois on ne connait pas les lois, les démarches administratives sont lourdes et complexes, en plus certaines personnes peuvent avoir de la difficulté à comprendre le français, ou à consulter des documents en ligne. Dans ce cas-ci, le MAC a travaillé dans l’intérêt de six nouvelles mamans, mais ce gain de cause bénéficiera à toutes les femmes du Québec et du Canada. Si la loi vient à changer, ce sera une grande victoire pour l’égalité entre travailleuses et travailleurs. »

– Marie-Lyne Brunet,
Vice-présidente – Développement social, Centraide du Grand Montréal

Les femmes: un groupe déjà plus à risque de pauvreté  

Les femmes paient le prix de la maternité ne recevant qu’une fraction de leur salaire pendant leur congé, un salaire en moyenne plus maigre que celui des hommes. 60 % des emplois à bas salaire au Québec sont occupés par des femmes. 

Depuis le début de la pandémie, les femmes se sont appauvries. Elles ont été plus nombreuses à perdre leur emploi et ont davantage réduit leurs heures de travail. On sait que plusieurs d’entre elles ont même quitté le marché du travail ou renoncé à retrouver un emploi après avoir perdu le leur pour assumer des obligations parentales accrues. 

Centraide soutient une soixantaine d’organismes communautaires de défense collective des droits dans le Grand Montréal pour un investissement annuel de 7 M$.

Les organismes de défense des droits 

Centraide soutient une soixantaine d’organismes communautaires de défense collective des droits dans le Grand Montréal pour un investissement annuel de 7 M$. Ces organismes aident des gens à se regrouper pour faire respecter leurs droits et pour combattre les discriminations exercées à leur endroit. Ils interviennent pour améliorer les conditions de vie de personnes plus à risque de pauvreté ou d’exclusion sociale : les femmes, les personnes handicapées, celles ayant des problèmes de santé mentale, les personnes racisées, notamment. 

Les organismes de défense des droits agissent comme révélateurs de problèmes sociaux (ex. : accès au logement, manque d’accessibilité) et de discriminations (ex. : racisme, sexisme, homophobie). Ils contribuent à la mise en place de programmes (ex. : logement social, accessibilité), ainsi qu’à l’amélioration des lois (ex. : assurance-emploi, normes du travail, protection du consommateur). 

Ils parviennent parfois à changer les règles du jeu comme l’a fait le MAC cette fois pour les femmes et l’assurance-emploi. Leur influence et leur action ont une large portée sociétale.