Relever les défis: une aide adaptée à notre réalité

COVID-19
27 mai 2020 •  Par Centraide
Main qui empile des cubes avec des logos de défis

Les défis sont encore immenses dans le Grand Montréal, épicentre de l’épidémie au pays et territoire où se retrouve la moitié des Québécois en situation de pauvreté.


Bien que le déconfinement s’amorce progressivement, la bataille est loin d’être gagnée. Le retour à la « vie normale »… sera semé d’embûches et la pandémie aura forcément laissé sur son sillage des séquelles importantes.

Sur le terrain

Pourquoi les quartiers défavorisés sont-ils les plus touchés?

Montréal-Nord, Mercier–Hochelaga-Maisonneuve et Ahuntsic–Cartierville sont désormais les arrondissements montréalais les plus touchés par la COVID-19, suivis de près par Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce et Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension.

Plus la pandémie progresse, plus les populations vulnérables sont affectées et plus l’écart se creuse entre les quartiers riches et les quartiers pauvres. En date du 26 mai, Wesmount comptait 822 cas d’infection par 100 000 habitants, alors que Montréal-Nord en comptait 2 715.

Cette explosion des cas de contamination dans les quartiers défavorisés serait liée à la promiscuité et au nombre plus élevé de travailleurs du domaine de la santé ou qui occupent des emplois de première ligne dans les commerces ou les industries de l’alimentation notamment.

Le fardeau du confinement et de la distanciation sociale est plus difficile à porter pour les populations vulnérables. La réalité est très différente selon que l’on vit dans une grande maison confortable plutôt qu’à plusieurs dans un logement trop petit, parfois sans balcon. La capacité de maintenir la distanciation sociale est aussi plus faible dans un quartier densément peuplé où il y a plus d’immeubles à logement et moins de parcs et d’espaces verts.

Au cours des prochains jours, semaines, mois, Centraide intensifiera son soutien dans ces quartiers où les demandes explosent dans les organismes communautaires. S’il y a d’immenses défis de santé publique à relever pour freiner la propagation du virus (cliniques de dépistage sans rendez-vous, distribution de masque à population), il y a aussi tous les défis sociaux : sécurité alimentaire, prévention de la détresse, de la violence et des abus, soutien aux jeunes en difficulté, etc.

En chiffres