Les nouveaux arrivants

Inclusion sociale
9 mai 2019 •  Par Centraide
Petit garçon assis sur une chaise

Nouvelle vie, nouveaux défis

Le Grand Montréal regroupe des personnes appartenant à une multitude de cultures, de groupes ethnoculturels et linguistiques et de religions. Il est le lieu de résidence de la vaste majorité des Québécois issus des communautés culturelles et de l’immigration car c’est près de 9 nouveaux arrivants sur 10 qui s’y installent. 

La diversité insuffle un grand dynamisme à notre communauté. Une richesse culturelle, sociale et économique non négligeable qui fait du Grand Montréal cet endroit unique auquel on ne peut qu’être attaché.

Mais bien des défis sont à relever lorsqu’on est immigrant. Il est essentiel d’intervenir pour favoriser l’intégration de toutes les personnes et les familles de nos quartiers dans leur nouvel environnement, et ainsi assurer la pleine participation de tous.  

Parce qu’au-delà des embûches auxquelles un nouvel arrivant peut avoir à faire face, surgissent des histoires encourageantes et inspirantes.

Ainsi, nous avançons vers un Grand Montréal toujours plus fort.

Une communauté venue des quatre coins du monde

Tout d’abord, c’est par le Griffintown des Irlandais, l’ancien quartier des Noirs américains dans ce qui deviendra la Petite-Bourgogne et le quartier chinois, qu’on peut remarquer les réalités de l’immigration du 19e siècle.

Puis, c’est par le boulevard Saint-Laurent qu’on illustre le plus facilement les grandes vagues du 20e siècle : Juifs, Portugais, Grecs, Italiens.

Contrairement à ce qu’on pense, ce n’est pas ces dernières années que le Canada a accueilli le plus grand nombre de nouveaux arrivants, mais en 1913.

Cette année-là, 400 000 personnes ont immigré sur le territoire dont la population s’élevait alors à 8 millions d’habitants.»

Aujourd’hui, moins d’immigrants proviennent d’Europe occidentale au profit d’une immigration plus diversifiée. Il y a davantage de nouveaux arrivants provenant d’Afrique du Nord, de l’Asie de l’Ouest, de l’Asie centrale, du Moyen-Orient, des Antilles et de l’Amérique centrale.

Un parcours qui peut être semé d’épreuves

Bien que le Grand Montréal soit une communauté accueillante et inclusive,  le parcours d’un nouvel arrivant peut être semé d’épreuves :

Heureusement, Centraide soutient chaque année 10 organismes dont la mission est directement liée à l’accueil et à l’intégration des nouveaux arrivants et appuie 70 autres organismes offrant des services complémentaires qui viennent soutenir ces démarches d’intégration.

Les services offerts comprennent entre autres :

  • du soutien psychosocial
  • de l’aide à la recherche d’un logement ou d’un emploi
  • des jumelages interculturels
  • du soutien parental
  • une interface avec le milieu scolaire
  • des services de halte-répit

À chacun son histoire

Les nouveaux arrivants ont tous une raison bien à eux de quitter leur pays, leurs racines.

Pour certains, c’est fuir un danger ou une situation économique difficile, tandis que pour d’autres, c’est vivre de nouvelles aventures ou l’opportunité de relever de nouveaux défis.

Rama et Fares

Quand le simple fait de sortir de chez eux est devenu dangereux, Rama et Fares ont su qu’il était temps de quitter la Syrie. Ils avaient pourtant une belle vie là-bas, avant la guerre. Rama était enseignante, et son mari, Fares, travaillait comme avocat. Mais leurs conditions de vie se sont détériorées, rendant l’avenir de plus en plus incertain pour eux et leurs enfants.

Lorsque la famille a enfin atterri à Montréal, le soulagement ressenti était immense. Mais ce soulagement s’accompagnait aussi d’inquiétude. Rapidement, ils ont pris conscience des difficultés associées au fait de s’installer dans un pays étranger avec une connaissance rudimentaire de la langue.

C’est très difficile d’arriver dans un nouveau pays où vous ne comprenez pas la langue. Il nous a fallu faire preuve de débrouillardise pour tenter de comprendre tous les documents que nous devions remplir. Il y a tellement de choses à faire en arrivant, et ça n’a pas toujours été facile.»

Ramas et Fares
Nouveaux arrivant

Alors Rama et son mari ont cherché de l’aide. Par le biais d’un organisme soutenu par Centraide, ils ont pu accéder à de l’assistance qui a facilité leur établissement. Pour Rama, c’est toutefois le volet social de l’organisme qui s’est avéré le plus précieux : « Les projets et les programmes offerts aident non seulement les nouveaux arrivants à s’intégrer dans la communauté, mais ils permettent aussi aux Québécois de mieux nous connaître, explique-t-elle. Cela nous permet de rencontrer des gens, d’échanger sur nos différentes cultures, et aussi de pratiquer notre français! »

Elle ajoute : « Désormais, lorsque je pense à l’avenir, j’ai espoir. »

Julien

Belge d’origine, Julien est arrivé à Montréal le 1er octobre 2009 avec une valise et un permis vacances-travail d’un an.

 Ma blonde et moi avions décidé de voyager tant qu’on était jeunes et sans trop de responsabilités. Mais finalement, une aventure qui devait durer un an s’est transformée en l’aventure d’une vie. On est tombés amoureux de Montréal en raison de son effervescence, son côté cosmopolite et la richesse des cultures qu’on y retrouve, sa qualité de vie…

On a fait toutes les démarches pour avoir la chance d’y rester. Aujourd’hui, on s’estime toujours aussi chanceux de vivre dans un quartier, une ville qu’on aime, et d’avoir pu fonder notre famille ici. »

Julien
Arrivé à Montréal le 1er octobre 2009

Myriam

À son arrivée à Montréal en janvier 2016, Myriam a reçu l’assistance du CARI St-Laurent, un organisme montréalais soutenu par Centraide, qui assiste les nouveaux arrivants dans la recherche d’un emploi et d’un logement, l’apprentissage du français, et leur permet d’entrer en contact avec des gens de leur communauté.

Ayant la chance de parler parfaitement français, anglais et arabe, elle a commencé quelques mois à peine après son arrivée à travailler comme intervenante communautaire dans ce même organisme, au sein de l’équipe même qui avait facilité son accueil six mois plus tôt.

Je me sens privilégiée d’avoir pu refaire ma vie, malgré les défis et les préjugés. Les Syriens, on est devenus un phénomène. On est mis dans un cadre, et on voit tout le monde parler de nous dans les nouvelles. On n’est plus des êtres humains, on est devenus des chiffres, des statistiques. Mais c’est important d’écouter les gens, d’entendre leurs histoires. »

Myriam
Régugiés

Aujourd’hui, Myriam travaille directement avec les nouveaux arrivants de différents types d’horizons au Centre social d’aide aux immigrants. Elle se demande parfois ce qu’elle ferait si elle pouvait remonter dans le temps, s’il n’y avait pas eu la guerre : retournerait-elle à Alep ?

« Je devrais renoncer à tout ce que j’ai maintenant. Je connais beaucoup de personnes qui ont perdu la vie, et j’ai vu ma ville se faire détruire. Et moi j’ai eu ce dont j’avais toujours rêvé. Mais à quel prix ? »

Que fait Centraide pour soutenir la pleine intégration des immigrants?