La santé mentale

Santé mentale
13 novembre 2020 •  Par Centraide
Personne assise sur un banc en extérieur qui se tient la tête dans les mains

Une crise sans précédent

Les données sont éloquentes : à la fin de l’été 2020, l’anxiété et la dépression touchaient un adulte québécois sur cinq. À Montréal, pas moins d’un adulte sur quatre manifestait des symptômes au cours de cette même période.*

Le moment difficile que nous traversons affecte tout le monde, mais elle met à rude épreuve les personnes plus anxieuses et déjà aux prises avec un problème de santé mentale. Ce qui était difficile avant la crise, l’est encore plus maintenant. Aussi, certains groupes de la population semblent plus touchés que d’autres.

Parmi les personnes les plus touchées


Les jeunes

Ils sont isolés à une période de leur vie où les contacts sociaux sont une priorité. On leur demande de respecter des règles strictes alors qu’à leur âge on a tendance à les défier. Leur situation familiale et leurs conditions de vie ne sont pas toujours idéales. L’école à distance ne convient pas à tous. Face à l’inconnu et au confinement qui se prolonge, ils ne voient plus le bout du tunnel.

Les femmes

Elles occupent plus souvent des emplois précaires qu’elles ont déjà perdu ou risquent de perdre au cours de cette deuxième vague. Leurs responsabilités familiales se sont accrues avec les enfants à la maison et le télétravail. La violence conjugale a augmenté en période de confinement. L’inquiétude s’installe avec la fin de la PCU. L’incertitude plane sur la suite des choses.

La santé mentale : plus que jamais au coeur des préoccupations


Depuis le début de la crise, les organismes communautaires redoublent d’efforts pour maintenir le contact avec leur clientèle malgré les contraintes imposées par les mesures sanitaires.

Dès la fin mars, grâce à notre Fonds d’urgence COVID-19, plusieurs organismes ont pu renforcer la capacité de leur service d’écoute, d’aide et de référence.

Du soutien a aussi permis aux organismes de passer du réel au virtuel pour certaines activités déjà existantes et même d’en créer de nouvelles.

Parmi les clientèles rejointes : les personnes et les familles vulnérables et isolées, celles dont les problèmes de santé mentale étaient exacerbés par la crise, celles qui étaient confrontées à des pertes de revenus, à l’insécurité alimentaire, à la violence, au stress, etc.

Les jeunes ont pu bénéficier de plusieurs activités émanant du Projet jeunesse, un projet créé conjointement par plusieurs partenaires pour réduire les risques d’isolement et de marginalisation des jeunes en période d’inactivité scolaire.

Prendre toutes les avenues pour la santé mentale


Être à l’écoute 24 h sur 24, 7 jours sur 7

Stress lié au confinement, difficultés relationnelles en temps de pandémie, conciliation travail-famille, anxiété face à l’avenir, peu importe la raison, tous les appels sont les bienvenus. Les lignes d’écoute téléphonique rencontrent une croissance du nombre d’appels de la part de personnes en détresse en lien avec la crise actuelle.

Offrir du soutien individuel et de groupe

Cafés-rencontres, groupes d’entraide, ateliers sur divers sujets liés à la santé mentale sont passés du réel au virtuel. Les personnes qui souffrent d’anxiété et de dépression qui fréquentent les organismes en santé mentale continue de recevoir les services.

Aller vers les personnes vulnérables

Ils sont des milliers de personnes à recevoir régulièrement des appels d’un intervenant ou d’un bénévole qui s’assure que tout va bien et qui réfère en cas de besoin vers d’autres ressources. Le but est de dépister les problèmes, mais aussi de briser l’isolement, un facteur de risque pour la santé mentale. Plusieurs organismes offrent le service en plusieurs langues.

Intervenir dans la rue

Les problèmes de santé mentale sont fréquents chez les personnes en situation d’itinérance. Là encore, les organismes de travail de rue que Centraide soutient ont accentué ou modifié leur intervention pour ne laisser personne pour compte. L’intervention se fait au centre-ville, mais aussi dans les quartiers périphériques, là où les sans-abris sont encore plus isolés.

Assurer la protection des femmes victimes de violence

Le confinement a placé les victimes de violence conjugale au cœur de nombreux éléments déclencheurs. N’ayant plus l’espace pour s’échapper, que ce soit au travail, chez des amis, dans des loisirs, certaines victimes ont vu le cycle de la violence s’accélérer. Au printemps, en période d’inactivité scolaire, les enfants ont aussi été plus exposés.

« Les besoins en soutien des femmes victimes de violence et de leurs enfants exposés à la violence ont augmenté. Les maisons d’hébergement sont souvent le dernier moyen auquel une femme va décider de recourir dans son parcours avec la violence conjugale. (…) La fermeture potentielle de notre ressource à cause de la COVID-19 aurait littéralement mis en danger plusieurs femmes et enfants.

Le fait de pouvoir proposer du soutien psychosocial dans l’enceinte de la maison d’hébergement, mais aussi à des femmes chez elles grâce aux plateformes de visioconférence utilisées par les intervenantes de nos services externes, a permis de conserver une connexion essentielle entre Inter-Val et les femmes que nous suivons. »

— Inter-Val 1775, un organisme appuyé par le Fonds d’urgence COVID-19

Nouvelle


Le service 211 sera bientôt accessible à tous les Québécois et les Canadiens

Le déploiement est rendu possible grâce à un financement du gouvernement du Canada. Le 211 est un service d’information et de référence gratuit et confidentiel qui dirige les gens vers les services essentiels de santé et les services sociaux, qu’ils soient communautaires ou gouvernementaux.

Depuis le début de la pandémie, les services 211 déjà accessibles dans plusieurs régions du Québec et du Canada ont connu une augmentation significative des demandes. Ils ont permis à des dizaines de milliers de citoyennes et de citoyens d’avoir accès à des ressources locales pour obtenir de l’aide.

Grâce à cet investissement, le 211 sera bientôt accessible à l’ensemble des Québécois et des Canadiens en cette période de crise sans précédent.