La Maisonnée et Nasim, une histoire d’entraide et de partage

Inclusion sociale
Bénévolat
26 avril 2019 •  Par Centraide
Témoignage Nasim

Je crois que tout ce que j’ai pu faire, ça a été grâce à toute l’aide que j’ai reçue.

À son arrivée au Québec, Nasim a reçu un coup de pouce de La Maisonnée, un organisme qui vient en aide aux nouveaux arrivants.

Nasim est danseuse et chorégraphe. Dans son pays d’origine, en Iran, la danse est interdite depuis 1979. Le contrôle de l’État sur la culture est si fort que lorsque Nasim était jeune, les magnétoscopes et les cassettes VHS étaient interdits.  

Certaines cassettes circulaient clandestinement parmi les familles de son quartier. Le jour où Nasim a découvert par hasard une captation clandestine du Lac des cygnes, à l’âge de onze ans, elle est tombée amoureuse de la danse et a su qu’elle voulait y consacrer sa vie, malgré l’interdiction : « J’ai compris que c’était ce que je voulais faire. J’en ai parlé à ma famille. Ils étaient surpris, ils me disaient : “Mais où va-t-on pouvoir t’inscrire ?” » 

Après cinq ans de recherches, Nasim a finalement trouvé des cours clandestins et a enfin pu commencer à danser, à l’âge de seize ans. Dès la fin de ses études, elle est allée poursuivre sa passion en France, où elle a étudié la danse contemporaine, suivi des cours de maîtres, vu des spectacles… Bref, tout ce qu’elle n’aurait jamais pu faire en Iran pour cultiver son art. 

Nasim est ensuite venue s’installer à Montréal pour continuer à vivre sa passion. Elle a perçu dans sa société d’accueil une grande ouverture. À son arrivée, Nasim a reçu un coup de pouce de La Maisonnée, un organisme soutenu par Centraide, qui vient en aide aux immigrants et aux nouveaux arrivants. La Maisonnée a guidé Nasim dans ses démarches d’immigration, mais a surtout été sa première famille ici, au Québec. 

Reconnaissante de l’aide et de l’accueil qu’elle a reçus grâce à l’organisme, et consciente qu’arriver dans un pays inconnu est toujours difficile, peu importe les conditions de vie, Nasim a décidé de redonner à la communauté : « Je crois que tout ce que j’ai pu faire, ça a été grâce à toute l’aide que j’ai reçue. Donc j’ai envie moi aussi de donner aux autres tout ce que je peux donner. » Elle est donc devenue bénévole pour le service d’aide aux devoirs de l’organisme, destiné aux enfants tout juste arrivés au Québec. 

« Aider, ça donne beaucoup, beaucoup de plaisir. Moi j’ai émigré en tant qu’adulte, et j’ai trouvé ça difficile », se souvient-elle. « Donc en tant qu’enfant, j’imagine que c’est beaucoup plus difficile de comprendre pourquoi on quitte notre pays, nos amis, pour aller dans un pays très différent du nôtre. C’est important que des gens qui sont ici puissent les aider. »  

— Nassim