Cinq questions à un bénévole : Leonidas Assogba

Bénévolat
Philanthropie
7 juin 2022 •  Par Centraide
Léonidas Assogba

Leonidas Assogba est membre du conseil d’administration de la Fondation Centraide du Grand Montréal depuis deux ans.

Bénévole engagé et dévoué, Centraide du Grand Montréal est fier de pouvoir compter sur son expertise.

Il nous partage aujourd’hui son parcours, sa vision de la philanthropie et les raisons d’une telle implication.


Quel est ton parcours?

A 22 ans, j’ai fini mes études universitaires au Bénin. Je jugeais qu’à l’époque, à cet âge, j’en avais encore beaucoup à apprendre sur la vie en général. De plus, j’ai toujours été quelqu’un qui aimait découvrir de nouveaux horizons. J’ai donc pris la décision de partir étudier aux États-Unis. J’y ai commencé mes études en comptabilité et en finance parce que j’ai toujours voulu être expert-comptable. J’y ai étudié presque trois ans. Puis j’ai passé un été au Canada pour rendre visite à mon cousin qui étudiait à l’université de Concordia. J’ai beaucoup aimé ce nouvel environnement. À mon retour aux États-Unis, et après mûre réflexion, j’ai décidé de poser mes valises au Canada. J’ai donc transféré mes crédits pour poursuivre mes études ici.

Après deux années d’études à HEC Montréal, j’ai commencé ma carrière professionnelle tout en m’impliquant dans des organisations à but non lucratif. En effet depuis mon enfance au Bénin, mes parents ont toujours mis l’emphase sur l’importance de redonner aux autres. Cela a continuellement nourrit ma fibre philanthropique. J’ai depuis fait en sorte d’aider en m’impliquant dans des associations caritatives.

Comment ton fils voit ton implication dans le monde philanthropique?

Pour mon fils, mon engagement en tant que bénévole c’est un mélange de travail et de fun. Il sait que papa est très impliqué dans plein de choses. Ma conjointe et moi essayons de lui expliquer que oui, c’est peut-être du travail mais c’est également quelque chose que nous faisons car nous aimons le faire. Nous avons tous les deux des causes qui nous tiennent à cœur.

Par conséquent, pour lui c’est un peu normal de redonner aux autres. D’ailleurs, tous les ans avant noël nous faisons le point avec lui sur tous ses jouets qu’il n’utilise plus et nous les donnons à des enfants qui en auront plus besoin. C’est ainsi que nous l’éduquons et cela lui permet de comprendre que, dans la vie, le partage est important et l’excès n’est jamais bon.

Chez Centraide du Grand Montréal nous travaillons sur différents champs d’action, lequel te tient le plus à cœur?

La réussite des jeunes et participer à briser le cycle de la pauvreté de manière plus globale me tiennent particulièrement à cœur.

L’environnement familial des jeunes n’est parfois pas évident. Et je dis toujours que si ton cercle familial n’est pas favorable tu pars avec un poids en plus contrairement à un autre jeune qui évolue dans un milieu mieux structuré.

Briser le cycle de la pauvreté va de pair avec la réussite des jeunes. En effet un jeune qui a besoin d’aide à l’école ainsi qu’à la maison pour satisfaire ses besoins de base tel que l’alimentation aura plus de risques d’être en échec scolaire.

« C’est important de laisser sa marque dans la société. »

Que dirais-tu pour encourager les autres à s’impliquer dans le monde philanthropique?

Tout le monde ne peut pas s’impliquer car il faut donner de son temps. Mais cela n’est pas grave. Si tu ne peux pas donner de ton temps, tu peux peut-être donner un peu de ton argent. C’est important de le faire car on parle ici de l’avenir de la société.

L’un des avantages en étant impliqué est que, non seulement on fait du bien aux autres, mais on se fait aussi du bien à soi-même. Cerise sur le gâteau, cette implication nous permet de rencontrer des personnes et de développer son réseau.

« Ne vous impliquez pas par obligation mais plutôt parce que cela vous tient à cœur. »

Finalement pourquoi fais-tu tout cela?

Je le fais car je me considère chanceux. J’estime que lorsque l’on a cette chance il est important de redonner aux autres. Et je le fais avec plaisir.

Il y a tellement d’autres personnes qui sont dans l’ombre et qui font tant de bien dans leur communauté. Elles mériteraient d’être connues.

« Tu n’as pas besoin de créer un vaccin
ou d’être millionnaire pour avoir un impact dans la société. »